Stefan Engel
Séminaire international sur le système du cours de base : « Apprendre la méthode dialectique sous tous les aspects » 5 août 2008
Bonjour à tous !
Notre sujet d'aujourd'hui est le système d'apprentissage tous azimuts de la méthode dialectique dans le travail de parti du MLPD.
1. Situation de départ
Pour simplifier, nous avons deux sources principales qui marquent l'individu dans la société de classe.
Ce sont d'une part les rapports matériels de classe et d'autre part la lutte entre les conceptions bourgeoise et prolétarienne du monde.
Nous nous sommes penchés sur la manière dont la classe ouvrière prend conscience.
Nous sommes arrivés à la conclusion qu'un élément important à examiner à cet égard est la question du mode de pensée dans lequel se reflète l'ensemble de ces disputes sociaux.
Nous disons que la conscience au sein du mouvement ouvrier est essentiellement le résultat de la lutte idéologique entre l'idéologie prolétarienne et l'idéologie bourgeoise, qui s'exprime au sein de la classe ouvrière comme une lutte entre le mode de pensée prolétarien et le mode de pensée petit-bourgeois.
En partant de la connaissance de Mao Zedong sur la loi objective de la lutte entre deux lignes, nous avons essayé d'aborder plus précisément la question de la lutte pour le mode de pensée parmi les masses populaires, au sein du parti et au sein du mouvement marxiste-léniniste et ouvrier international.
Nous avons surtout pu en déduire différentes lois objectives qui peuvent nous donner des instructions sur la manière dont nous pouvons agir positivement sur l'évolution de la conscience et aussi sur celle des cadres.
C'est là tout l'enjeu de la lutte pour le mode de pensée.
Je ne pense pas que nous devions nous disputer sur le fait que la conscience joue un rôle déterminant dans la lutte de classe.
L'élément le plus conscient dans la classe ouvrière est le parti.
C'est là que la conscience de classe est la plus développée, et c'est naturellement sur cette base que se fonde le rôle dirigeant du parti au sein de la classe ouvrière.
Cela découle aussi de la conclusion que tout ce que l'être humain fait, doit d'abord passer par sa tête, doit être mis en pratique avec une certaine conscience.
Bien sûr, les humains peuvent aussi évoluer spontanément et se laisser porter par les conditions sociales.
Mais ils n'arriveront jamais à une révolution prolétarienne.
Nous partons du principe que la pensée est un processus matériel et que, comme tout autre processus matériel dans la nature et dans la société, elle est soumise à des lois inhérentes qui agissent et conduisent à des résultats concrets dans la pensée, les sentiments et les actions des masses populaires.
Comme Friedrich Engels l'avait déjà constaté, la pensée humaine étant la matière la plus organisée et la plus compliquée, il s'agit également d'une structure très complexe, soumise à de très nombreuses lois inhérentes complexes.
Pour les idéalistes, la pensée est quelque chose de supérieur à la matière, quelque chose de suprasensible.
Pour les matérialistes, la pensée elle-même est un processus matériel, et ce qui en résulte sont bien sûr des théories.
Sous le capitalisme, la lutte idéologique est devenue une affaire très compliquée.
Ce qui était autrefois discuté entre philosophes fait aujourd'hui l'objet du débat quotidien au sein des masses populaires.
Le système du mode de pensée petit-bourgeois est devenu l'une des principales méthodes de domination par la tromperie sous le capitalisme, afin de ligoter les masses au système, de leur barrer la route de la révolution.
Nous avons constaté que ce problème ne peut être résolu aujourd'hui autrement que par la méthode dialectique.
Mao Zedong lui aussi, grâce à ses connaissances, a fait avancer à nouveau l'importance de la conception du monde et, en général, de la lutte idéologique dans le mouvement communiste.
Nous avons constaté que ce problème ne peut pas être résolu aujourd'hui autrement que par la méthode dialectique.
Mao Zedong a lui aussi, grâce à ses connaissances, fait avancer à nouveau l'importance de la vision du monde et, en général, de la lutte idéologique dans le mouvement communiste.
Il a reconnu la grande importance de la méthode dialectique non pas exclusivement pour des dirigeants quelconques, mais pour les masses populaires.
Si l'on considère la révolution culturelle non pas du point de vue politique, mais du point de vue de son caractère idéologique, elle a été un mouvement soutenu par des millions de personnes pour apprendre et appliquer la méthode dialectique.
Nous avons constaté que la méthode dialectique est le noyau du mode de pensée scientifique prolétarienne.
Bien sûr, il y a aussi un noyau de classe, c'est le point de vue de classe prolétarien.
En apprenant la méthode dialectique en tant que noyau du mode de pensée prolétarien, il faut consolider son fondement, le point de vue de classe prolétarien.
Car la lutte des classes est devenue aujourd'hui si compliquée qu'elle n'est faisable que si le parti apprend et maîtrise la méthode dialectique jusqu'à un certain niveau.
2. Le cours de base en dialectique, ses tâches, ses objectifs, ses méthodes et ses moyens.
Nous avons donc pris la peine d'élaborer un cours [de base, sous forme d'une série de cours individuels ‒.NdT]
Ce cours s'intitule : « Apprendre la méthode dialectique sous tous les aspects ».
Nous organisons ce cours depuis 1997.
Chacun des cours individuels comporte dix leçons. (12 leçons entre-temps, note de la rédaction VR1 juin 2023)
Ils sont tous structurés par semestres, sur le modèle du programme des universités.
Nous avons organisé plus de 200 de ces cours depuis 1997 et plus de 6 000 personnes y ont participé.
Les participants étaient principalement des cadres et des membres du parti, mais aussi des ouvriers, des syndicalistes, des femmes du mouvement de la femme, des jeunes, des personnes issues des mouvements et des auto-organisations les plus divers, qui sentent qu'ils ont besoin d'une méthode pour se débrouiller seuls.
Même des cadres du mouvement marxiste-léniniste et ouvrier international ont déjà participé à certains de ces cours de dialectique.
Tous ceux qui ont suivi ce cours constatent que lorsqu'ils travaillent correctement avec, ils s'en sortent mieux.
Vous avez certainement aussi l'expérience de la manière dont on s'approprie la théorie.
C'est un problème qui n'est pas simple en soi, car la théorie et la pratique sont deux choses différentes.
La théorie ne peut transmettre que des généralisations, des lois inhérentes.
La pratique est déterminée par de nombreux aléas qui jettent un voile sur le déroulement inhérent des choses.
C'est pourquoi nous ne pouvons pas avancer avec une méthode de formation dogmatique.
Nous ne devons pas acquérir la théorie à la lettre et devons toujours en revenir à la pratique.
C'est bien sûr un problème général de formation.
Cette méthode de formation dogmatique conduit directement au désastre, au sophisme, lorsqu'on s'approprie la méthode dialectique.
La dialectique se réduit à un jeu de concepts, comme les intellectuels aiment tant le faire.
Ils aiment parler avec des concepts, avec des jeux de mots dialectiques, mais ils n'ont aucune idée de ce qu'est réellement la dialectique, des lois internes dans la nature et dans la société.
Nous avons donc réfléchi :
Chaque personne dans la société est marquée par sa conception du monde.
Cela signifie qu'il a une méthode de pensée bien précise.
Bien sûr, dans la société bourgeoise, cette méthode de pensée est avant tout marquée par la métaphysique.
Pas seulement, car les concepts produisent également des formes dialectiques de pensée, mais pas principalement, bien sûr.
Nous avons donc développé une méthode d'appropriation de la méthode dialectique non pas par des exposés, non pas par la théorie sur la dialectique, mais par un débat systématique autour des modes de pensée existants des participants au cours.
Cela signifie que la chose la plus importante qu'un participant au cours doit apporter est qu'il participe activement au cours et qu'il dise tout ce qu'il a en tête, qu'il expose donc son mode de pensée et qu'il soit prêt à ce que cela soit discuté de manière critique.
Ensuite, nous discutons de ce qu'il a dans la tête, dans quelle mesure c'est dialectique ou métaphysique.
Chacun doit d'abord comprendre que dans ce système en place, il n'est pas marqué par une méthode dialectique, mais par une méthode métaphysique.
Cela va bien sûr jusqu'aux marxistes-léninistes, jusqu'aux cadres dirigeants, cela n'a rien d'anormal.
Le cours ne fait rien d'autre que de discuter des expériences concrètes dans la lutte de classe, dans la construction du parti, dans la nature, dans la société, et de remettre en question le mode de pensée que les gens appliquent, que les gens ont en eux.
C'est très important, parce que cela aide bien sûr à changer le mode de pensée, à passer d'un mode de pensée métaphysique à un mode de pensée dialectique.
Bien sûr, le responsable du cours doit procéder selon un certain système.
Jusqu'à présent, nous avons dix semestres, soit 100 leçons individuelles au total.
Il faut ensuite suivre les cours pendant cinq ans et l'on aura alors fait 100 leçons dans lesquelles on travaille sur toute la gamme de notre théorie et de notre pratique sous l'angle de la méthode dialectique.
Il est important que les participants ne se contentent pas d'écouter, mais qu'ils organisent un processus actif d'autochangement.
Au début de chaque leçon, ils reçoivent toujours une fiche d'apprentissage sur laquelle rien n'est écrit.
Chacun y écrit ses opinions sur la discussion.
À la fin de la leçon, chacun reçoit les principaux résumés théoriques, c'est la fiche d’enseignement.
La fiche d’enseignement ne reflète toutefois pas la discussion, mais seulement certains principes directeurs que l'on emporte avec soi.
On peut ensuite retravailler cela de manière autonome à la maison, y réfléchir et évaluer le tout de manière consciente.
Quiconque est honnête remarquera où sont ses faiblesses métaphysiques.
Ce n'est qu'en vainquant le mode de pensée métaphysique que l'on peut apprendre la méthode dialectique !
Lors de la prochaine leçon, nous commençons par une répétition, celle-ci approfondit cela et nous comprenons le problème encore un peu mieux.
C'est une méthode de longue haleine, mais elle promet de changer réellement son mode de pensée.
En effet, nous traitons simplement des choses que tout le monde connaît.
Nous traitons de la pratique des camarades dans le travail quotidien, de la manière dont ils travaillent actuellement dans le quartier, dans l'entreprise et le syndicat, parmi les jeunes.
Nous appliquons cela aux thèmes et tâches politiques actuels, par exemple le développement de la conscience de classe pendant la grève chez Opel en 2004, ou la préparation de la grande manifestation nationale contre Hartz IV en 2005, ou encore la préparation du 3e séminaire international des mineurs cette année.
Ainsi, tout le monde a son mot à dire et le responsable du cours a pour tâche de mener la discussion de manière à ce que la méthode dialectique soit rendue consciente et que la méthode métaphysique soit critiquée.
Ces cours jouent donc un rôle important pour l'organisation, pour nos membres, pour le développement de nos cadres, mais aussi pour le Comité central.
Je réalise moi-même en partie ces cours et c'est une expérience très importante :
Quand on donne ces cours, on sait toujours ce qui se passe dans l'organisation.
On a tout de suite une analyse de la lutte entre les modes de pensée prolétarien et petit-bourgeois sur les questions les plus importantes qui sont actuellement discutées et qui doivent être clarifiées.
Ainsi, ce n'est pas seulement une méthode de formation, mais c'est aussi une méthode pour les cadres dirigeants de connaître l'organisation, de déterminer immédiatement les problèmes du mode de pensée dans l'organisation et d'agir sur ceux-ci.
Car chaque nouvelle situation engendre de nouvelles questions.
La lutte entre les modes de pensée prolétarien et petit-bourgeois a ceci de particulier qu'elle se déploie toujours lorsqu'il y a de nouveaux problèmes.
Toujours les nouveaux problèmes ne peuvent être résolus que par un bond qualitatif en avant dans le travail.
Et comme nous le savons en tant que dialecticiens, le bond qualitatif présuppose le déploiement des contradictions.
C'est la tâche de la méthode dialectique de déployer les contradictions de manière à ce qu'elles se déploient de manière contrôlée, que ces contradictions ne se déploient pas de manière antagoniste, mais de manière non antagoniste.
Cela signifie qu'au sein de l'organisation, il n'y a pas besoin d'une lutte antagoniste pour la ligne, mais d'une lutte non antagoniste.
Chaque fois que nous n'abordons pas les problèmes de manière consciente, des moments antagonistes se développent dans le travail du parti.
On ne peut pas suspendre la loi du déploiement des contradictions, mais il faut en prendre conscience :
Il faut ici mener un combat pour une nouvelle qualité de travail.
C'est de cette manière que l'organisation fera ce pas en avant.
Si je ne reconnais pas les problèmes, les contradictions se déploient de manière incontrôlée et des moments antagonistes apparaissent.
Cela peut aller jusqu'à la scission et aux courants liquidateurs.
Cela n'a pas seulement existé au sein du parti, mais aussi au sein du mouvement marxiste-léniniste et ouvrier.
Nous connaissons cela de la Conférence internationale.
L'art de cette Conférence consiste justement à traiter correctement les contradictions.
Si des erreurs sont commises à ce niveau, des contradictions antagonistes apparaissent.
Mais nous n'avançons pas avec l'antagonisme dans la Conférence internationale.
Parce qu'il y a des conditions très différentes dans les différents pays, dans les différents mouvements, il doit aussi y avoir des contradictions.
Mais ce que nous pouvons faire, c'est trouver une méthode pour résoudre les contradictions de telle sorte qu'il en résulte une unification du mouvement marxiste-léniniste et ouvrier international et qu'ainsi naisse la force qui s'oppose réellement au système mondial de l'impérialisme.
Nous avons ainsi progressé dans le déroulement de la conférence internationale.
Vous avez peut-être déjà vu le programme du Centre de formation ouvrière.
Le maillon central de ce programme, ce sont ces cours.
On remarque ‒ et cela est certainement devenu très clair ces derniers jours ‒ que dans la mesure où le parti s'approprie la méthode dialectique au niveau de l'enseignement du mode de pensée, il est en mesure de développer le parti, de guider les masses et aussi d'éviter autant que possible les erreurs.
Nous sommes loin d'en avoir fini avec ces cours en dialectique et il y a encore beaucoup d'autres domaines d'application.
Mais pour l'instant, nous allons nous concentrer sur l'élaboration de la Voie révolutionnaire 32-34 sur la stratégie et la tactique de la révolution internationale, ce qui implique bien sûr aussi la synthèse de nos expériences avec l'enseignement du mode de pensée.
Il y a deux formes de cours :
Nous avons des cours du soir et des cours hebdomadaires.
Nous avons différents établissements pour cela, à Alt Schwerin, ici à Gelsenkirchen, à Stuttgart, à Berlin, à Truckenthal.
Les cours du soir ont lieu toutes les deux semaines, dix fois par semestre.
Il dure une heure et demie à deux heures par soir.
L'autre forme est destinée aux personnes, par exemple les jeunes, qui n'ont régulièrement pas le temps le soir.
Ils peuvent prendre une semaine de congé, par exemple à Pâques pendant les vacances.
Un semestre est alors traité dans le cadre d'un cours de six jours.
En même temps, ces cours sont aussi une sorte de source de revenus.
Mais il est aussi vrai que les responsables des cours ont le plus appris des apports de tous les participants qui ont suivi les cours.
Les cours forment aussi les cadres centraux.
Ces cours ne peuvent pas encore être donnés par beaucoup de gens chez nous.
Ils ont été élaborés par la direction politique du Comité central et de plus en plus de membres du Comité central apprennent à les réaliser.
À l'avenir, nous voulons que ces cours en dialectique soient plus étroitement liés à l'instruction et au contrôle ainsi qu'au travail d’encadrement des niveaux intermédiaires, et qu'ils passent peu à peu dans les mains des directions du Land respectif.
Il n'est bien sûr pas facile de diriger un tel cours.
Contrairement à d'autres cours où j'apporte un exposé tout fait et où je sais ce qu'il contient : dans une discussion, lorsque j'arrive à une question d'actualité, je ne sais pas à 50 % ce qui se passe.
En tant que responsable du cours, je dois maîtriser le sujet pour pouvoir l'appliquer.
Cela demande donc de maîtriser la méthode dialectique au niveau de l'enseignement du mode de pensée.
3. La présentation des différents cours
Venons-en maintenant à la manière dont les cours sont organisés.
Comme nous l'avons dit, il y a dix semestres.
Les trois premiers semestres sont consacrés aux fondements de la méthode dialectique.
Le premier semestre commence par la dialectique objective dans la nature et la société.
C'est le cours d'introduction où l'on traite de la dialectique objective dans la réalité.
Tout ce qui existe est matériel et tout ce qui est matériel fonctionne selon des lois dialectiques du mouvement.
Nous appliquons cela avant tout aux trois principales lois du mouvement dialectique que F. Engels avait résumées dans son écrit « Dialectique de la nature » :
Dans le devenir et la disparition perpétuels (négation de la négation), de nouvelles formes apparaissent sans cesse, sont transformées
(passage de la quantité à la qualité et inversement) et permettent au monde de se développer de plus en plus élevé dans un processus infini grâce aux contradictions internes (lutte et unité des contraires).
Nous traitons donc de l'unité de ces trois lois principales du mouvement en dialectique.
Voilà en une phrase ce dont nous discutons pendant six mois au cours de ce premier semestre sur différentes questions.
Le deuxième semestre est consacré à la dialectique subjective, c'est-à-dire à l'application scientifique de la méthode dialectique telle qu'elle a été développée notamment par Marx, Engels et Lénine.
Le niveau de l'application de la méthode dialectique sont les déterminations de Lénine sur la dialectique, qu'il a élaborées dans son « Résumé de la Science de la logique de Hegel ».
Comme vous le savez peut-être, Lénine a travaillé à un ouvrage philosophique en 1915, après avoir terminé son ouvrage sur l'impérialisme.
Il a dû l'interrompre, mais nous disposons de ses extraits commentés à ce sujet et il était clair que Lénine connaissait l'importance de la méthode dialectique et était convaincu qu'un nouveau niveau du mouvement communiste allait également de pair avec la maîtrise de la méthode dialectique.
Ces concepts élémentaires de la méthode dialectique dans ce cours au niveau des éléments de la dialectique de Lénine sont l'objet du deuxième semestre.
Nous traitons ici de la lutte et de l'unité des contraires, de la négation de la négation, du passage de la quantité à la qualité, de l'analyse et de la synthèse comme méthode.
Ce sont les principales lois du mouvement, il y en a d'autres.
Nous avons mis en évidence cinq règles empiriques pour l'application de la méthode dialectique :
Mode de pensée dialectique |
Contre-tendances métaphysiques |
1. Il faut réfléchir consciemment à tout. |
Le train-train qui part du principe qu'il n'y a pas de changement important. |
2. Cela signifie comprendre le fondement inhérent du problème, étudier l'histoire concrète de son développement, les dessous et les rapports, les causes et les effets, etc. C'est-à-dire une analyse concrète du problème à résoudre. |
Viser au-dessus du pouce ou simplement « toucher les choses » signifie s'arrêter à la surface des apparences au lieu d'avancer à l'essence. |
3. Il faut porter un jugement pertinent, procéder à une qualification correcte. |
Enchaîner des manifestations diverses sans qualifier leur lien avec l'ensemble du processus. |
4. Il faut déterminer la conséquence pratique, c'est-à-dire établir un plan précis. |
Se contenter de connaissances, comme si la théorie était supérieure à la pratique. |
5. Il faut exécuter le plan avec rigueur, en contrôlant soi-même s'il est pertinent, comment il faut éventuellement le modifier ou le développer et quelles leçons il faut en tirer. |
S'en tenir obstinément au plan, même si de nouveaux développements apparaissent, c'est faire preuve d'idéalisme et de schématisme ou s'écarter à chaque occasion du plan établi, ce qui est du pragmatisme. |
Le troisième semestre a pour tâche de traiter du développement de la méthode dialectique depuis Lénine et s'occupe de l'enseignement du mode de pensée, de l'enseignement des lois du mouvement dans la pensée, le sentiment et l'action.
Lénine avait encore 16 éléments de dialectique, l’enseignement du mode de pensée a quelques centaines d'éléments de dialectique.
Aujourd'hui, nous avons au niveau international un système social du mode de pensée petit-bourgeois, dont l'effet corrosif sur la conscience de classe prolétarienne rend nécessaires diverses conditions fondamentales pour pouvoir établir la supériorité de la pensée prolétarienne dans la lutte contre la pensée petite-bourgeoise.
Nous avons identifié ici les conditions suivantes pour établir la supériorité du mode de pensée prolétarien dans la lutte contre le mode de pensée petit-bourgeois.
1. Ce n'est que dans la lutte consciente que le mode de pensée prolétarien est supérieur au mode de pensée petit-bourgeois. Dans la sphère de la spontanéité, c'est le mode de pensée petit-bourgeois qui s'impose avec la force de loi, car celui-ci est constamment reproduit par le système social du mode de pensée petit-bourgeois établi par l'idéologie bourgeoise dominante.
Il faut toujours aborder chaque question du côté des principes et jouer sur l'universalité de la ligne idéologico-politique du MLPD. Le mode de pensée petit-bourgeois, quant à lui, se réduit arbitrairement à des connaissances partielles et reflète ainsi la réalité de manière déformée.
Le mode de pensée prolétarien ne peut s'imposer contre la supériorité générale du système du mode de pensée petit-bourgeois qui agit sur la société qu'en concentrant strictement ses forces sur la solution des problèmes pour lesquels elle peut actuellement et à un moment donné faire valoir sa supériorité concrète.
Ce n'est que dans la confrontation directe que le mode de pensée prolétarien est supérieur au mode de pensée petit-bourgeois. Cette dernière évite la confrontation ouverte parce qu'elle trouve dans la forme de l'adaptation son moyen approprié.
Le mode de pensée prolétarien doit s'attaquer au mode de pensée petit-bourgeois, sinon celui-ci s'ipose, avec un effet destructeur sur les caractéristiques et les formes d'organisation prolétariennes.
Contre l'éclatement et la désorganisation par le mode de pensée petit-bourgeois, le mode de pensée prolétarien ne réalise sa supériorité que de manière systématique et organisée. Dans le système du travail quotidien du parti, cela s'exprime de manière concentrée dans la relation de réciprocité tous azimuts entre le parti marxiste-léniniste et la promotion des auto-organisations des masses.
La maîtrise de la méthode dialectique est la capacité déterminante des cadres à mener à bien la lutte du mode de pensée prolétarien contre le mode de pensée petit-bourgeois.
Nous avons posé comme enseignement principal du 3e semestre l'invitation aux camarades à traiter chaque question du point de vue de la méthode dialectique et à faire ainsi de la dialectique également l'outil pratique de chaque camarade.
À partir du 4e semestre viennent les semestres d'application, comme on en a besoin aujourd'hui dans le travail.
Les semestres 4 à 6 traitent de la lutte pour le mode de pensée parmi les masses populaires, dans la construction du parti marxiste-léniniste et dans la préparation de la révolution internationale.
Nous commençons au quatrième semestre par l'analyse concrète de la situation concrète au niveau de l'enseignement du mode de pensée.
Les classiques du marxisme-léninisme ont toujours appelé l'analyse concrète de la situation concrète « l'âme vivante du marxisme ».
Ils l'ont fortement appliqué au développement objectif, à l'analyse économique, à l'analyse politique.
Le développement ultérieur consiste à le rapporter également à la dialectique dans la pensée, le sentiment et l'action des masses, aux rapports entre la dialectique objective et subjective, dans laquelle se reflète en premier lieu la lutte pour le mode de pensée.
Bien entendu, la lutte pour le mode de pensée est le reflet de l'évolution économique et politique.
Dans cette analyse de la situation concrète au niveau de l’enseignement du mode de pensée, nous avons par exemple examiné quels processus dans la pensée, le sentiment et l'action des masses populaires se sont déroulés lors de la grève chez Opel, afin d'agir sur les contradictions qui se développent dans l'unité du parti et des masses, comment les ouvriers sont en accord avec la réalité et comment ils sont aussi en contradiction avec la réalité, comment le mode de pensée petit-bourgeois réformiste et le mode de pensée petit-bourgeois révisionniste agissent parmi les ouvriers, et aussi comment y agit le mode de pensée prolétarien.
Cette étude concrète nous a servi de base pour notre stratégie et notre tactique dans le travail à l'entreprise et au syndicat pour déclencher cette grève.
Pendant la grève, nous avons assisté à un changement rapide du mode de pensée des masses, que nous avons aussi analysé en permanence.
Nous avons fait une analyse quotidienne de l'évolution du mode de pensée des ouvriers chez Opel, puis nous faisions une réunion du CC le soir à 23 heures pour évaluer ces nouveaux développements.
Nous avons identifié trois groupes au sein des ouvriers : le groupe le plus avancé, le groupe moyen et le groupe arriéré.
Cette classification était basée sur l'évaluation de leur mode de pensée.
Nous savons bien sûr que dans le mode de pensée de l'homme, il n'y a pas que le mode de pensée prolétarien et pas que le mode de pensée petit-bourgeois.
Ce n'est que théorique.
En théorie, il est possible de saisir séparément le mode de pensée petit-bourgeois et aussi le mode de pensée prolétarien.
Mais dans la réalité, cela n'existe pas.
Dans la réalité des gens, il n'y a que la lutte entre les modes de pensée prolétarien et petit-bourgeois.
Il y a toujours les deux.
Il n'y a pas non plus de communiste à cent pour cent.
Chaque personne est influencée par chaque mode de pensée, par les modes de pensée bourgeois, petit-bourgeois et prolétarien.
Cela se reflète dans la pensée et l'action de chaque individu d'une certaine manière.
Je ne peux saisir cela qu'avec la méthode dialectique et non avec des schémas.
Nous avons divisé les trois groupes d'ouvriers et nous avons pu dire :
Le groupe le plus avancé, avec 500 ouvriers au début, était le noyau actif.
Ils pouvaient déclencher la grève, mais ils ne pouvaient pas encore la mener au début.
L'appareil réformiste est immédiatement arrivé et s'est placé en tête.
Nous avons donc dû développer le noyau dirigeant.
Nous avons réfléchi à la manière dont les travailleurs pourraient prendre la tête.
De quelle manière, dans quelles conditions les simples ouvriers sont-ils supérieurs à ces dirigeants réformistes ?
Ils leur sont supérieurs dans la production, dans la production hautement développée, hautement organisée !
C'est là que les travailleurs sont organisés, dans la production allégée.
Là-bas, chaque vis, chaque geste du groupe est coordonné.
Les ouvriers se connaissent, ils sont dans la même équipe.
Nous avons donc lancé le mot d'ordre et dit :
Il faut faire reposer toute la grève sur les épaules de ces unités de production des ouvriers, loin des dirigeants petits-bourgeois réformistes, même des réformistes de gauche.
Il y avait par exemple le contremaître du module de portes, qui a tout de suite compris cela.
Il a immédiatement appelé ses camarases travailleurs :
« Camarades, à partir de 6 heures, c'est notre équipe ici.
Tout le monde doit venir et s'inscrire dans le registre des équipes.
Nous assumons la tâche de la sécurité et de l'ordre dans la grève ».
Tous les ouvriers qui, d'habitude, montent les portières des voitures dans la production, ont dès à présent assumé de manière autonome la responsabilité de la sécurité et de l'ordre de cette grève.
Cela signifie que chaque groupe de production avait une tâche indépendante et bien définie, et c'est ainsi que le groupe avancé est passé de 500 à environ 3 500 personnes.
Il n'était plus possible de les décharger de cette lutte.
Le quatrième jour de grève, lorsque les réformistes ont voulu mettre un terme définitif à la grève, ils n'étaient plus du tout en mesure de le faire.
C'était une analyse typique qui a été faite au sein du CC pour organiser la supériorité du mode de pensée prolétarien dans la lutte contre le mode de pensée petit-bourgeois.
C'est ce qui a permis de consolider la grève, de faire passer l'initiative aux ouvriers de production, d'isoler les réformistes et de développer l'alliance étroite avec le MLPD.
Car tout le monde savait que c'était la tactique du MLPD.
Mais ils ne pouvaient pas s'y opposer, car cette tactique a été reprise par les ouvriers.
Les ouvriers voulaient être actifs.
Ils ne voulaient pas attendre que quelqu'un leur dise ce qu'ils devaient faire.
Ils voulaient mener leur grève eux-mêmes.
C'était un exemple très important d'analyse concrète.
C'est ce que nous apprenons ici par rapport à la lutte pour la paix, par rapport au mouvement de la jeunesse, au mouvement des femmes, etc.
C'est la tâche, parce qu'on ne peut pas le guider correctement sans l'analyser concrètement.
Le cinquième semestre est consacré à la stratégie et à la tactique dans la lutte pour le mode de pensée.
Des critiques malveillants prétendent en effet que le MLPD aurait remplacé la révolution par la lutte pour le mode de pensée et serait ainsi revenu à la méthode des jeunes hégéliens du XIXe siècle, qui pensaient que le monde devait être changé par la discussion et le badinage intellectuel.
La stratégie et la tactique dans la lutte pour le mode de pensée ne sont pas un remplacement, mais un complément nécessaire à la stratégie et à la tactique prolétariennes de la révolution.
Elle s'occupe en particulier de la manière dont la conscience des masses populaires se développe et de la manière dont la relation de réciprocité entre le parti et les masses se développe au cours du processus révolutionnaire.
Ce n'est pas non plus fondamentalement nouveau.
Les classiques Lénine, Staline, Mao Zedong, l'ont déjà dit : il ne suffit pas que le parti ait une ligne, une stratégie et une tactique correctes.
Cette stratégie et cette tactique du parti doivent devenir la stratégie et la tactique des masses populaires.
Ce n'est qu'alors que cette stratégie et tactique deviendra une force matérielle.
La stratégie et la tactique dans la lutte pour le mode de pensée s'occupent de cette contradiction :
Comment notre stratégie et notre tactique révolutionnaires, qui prendront certainement en Allemagne la forme de l'insurrection armée et de la lutte armée, deviennent-elles la stratégie et la tactique des masses ?
C'est ce que nous avons appliqué une fois au cours de ce cinquième semestre aux trois étapes de la lutte des classes :
Étape de la situation non révolutionnaire : |
Le système du mode de pensée petit-bourgeois est le principal obstacle au développement de la conscience de classe prolétarienne de la classe ouvrière et à l'orientation des larges masses vers le socialisme. 1. Dans la lutte contre la désorientation par l'anticommunisme moderne, il faut gagner la majorité décisive de la classe ouvrière pour le socialisme et impliquer les larges masses dans la lutte contre les monopoles et leur État. Dans la lutte contre la désorganisation (réformisme, anti-autoritarisme petit-bourgeois, féminisme petit-bourgeois), le MLPD doit devenir le parti des masses, dont le noyau est la corrélation entre la construction du parti marxiste-léniniste et la promotion des auto-organisations des masses. Dans la lutte contre la démoralisation des masses et leur capacité à se libérer elles-mêmes, le MLPD doit rompre son isolement relatif dans la société. |
Étape de la situation révolutionnaire aiguë : |
Le système du mode de pensée petit-bourgeois perd massivement de son impact. 1. La classe ouvrière doit organiser la supériorité du mode de pensée prolétarien dans la lutte contre le mode de pensée petit-bourgeois à l'échelle de toute la société. Pour cela, le MLPD doit devenir un parti de masse. Les auto-organisations des masses prennent un caractère de masse et révolutionnent leurs pensée, leurs sentiments et leurs actions en corrélation toujours plus étroite avec le parti. Le parti marxiste-léniniste doit convaincre les masses populaires du renversement du régime monopoliste comme prochain pas en avant et pour cela ancrer parmi elles la notion de l'inaptitude du parlementarisme petit-bourgeois, du pacifisme petit-bourgeois et du réformisme. |
Étape de la lutte armée et de l'insurrection : |
La supériorité du mode de pensée prolétarien dans la lutte contre le mode de pensée petit-bourgeois est une réalité de la société dans son ensemble. 1. Dans la lutte armée, le parti marxiste-léniniste prend les commandes. Pour que les masses le suivent, il leur faut une conviction inébranlable dans la cause révolutionnaire, jusqu'au mépris de la mort, un optimisme révolutionnaire dans l'avenir socialiste et la confiance la plus profonde dans leur parti et la discipline (militaire) la plus élevée. Le découragement et l'aventurisme petit-bourgeois (par exemple le putschisme), derniers combats d'arrière-garde avant la décision, doivent être combattus et ne doivent pas avoir de marge de manœuvre. Après la prise du pouvoir, le parti doit organiser et guider la supériorité du mode de pensée prolétarien dans la lutte contre le mode de pensée petit-bourgeois dans la dictature du prolétariat par le système social de l'autocontrôle. |
Nous avons constaté que les gens doivent faire face à diverses influences petites-bourgeoises qui les empêchent encore aujourd'hui de penser de manière révolutionnaire.
Nous avons développé cette stratégie et cette tactique dans le travail au sein des entreprises et des syndicats, dans le travail parmi les femmes et dans le travail auprès les jeunes.
Ce sont les trois domaines dans lesquels nous le pratiquons déjà avec succès.
Le sixième semestre est consacré à la culture de débat prolétarienne.
La lutte pour le mode de pensée exige bien sûr une méthode appropriée pour régler les contradictions parmi les masses, les contradictions entre le parti et les masses, les contradictions au sein des masses, les contradictions dans les auto-organisations des masses, les contradictions entre les auto-organisations des masses et le parti.
Cette méthode est la méthode de la culture du débat prolétarienne.
Elle n'est rien d'autre que l'application consciente de la méthode dialectique pour résoudre les problèmes du mode de pensée dans la construction du parti, dans la lutte des classes ou aussi dans le mouvement des femmes, dans le mouvement de la jeunesse, etc.
Cette culture prolétarienne du débat n'est pas seulement la méthode pour résoudre les contradictions, mais nous avons aussi développé avec elle une méthode de diriger sans que les gens se sentent tenus sous tutelle, dans la direction et le contrôle du parti, entre le parti et les masses, mais aussi au sein des masses populaires.
C'est une méthode scientifique de persuasion.
Le problème central de la culture du débat prolétarienne est le traitement correct des contradictions.
Nous sommes partis ici des connaissances de Mao Zedong sur l'antagonisme et le non-antagonisme des contradictions et leur capacité de transformation.
C'est là le véritable problème.
Il n'existe pas de contradictions uniquement antagonistes ou uniquement non antagonistes.
Il y a toujours des formes intermédiaires et chaque contradiction peut se transformer en une autre.
La culture prolétarienne du débat est une méthode permettant d'organiser en tant que processus non antagoniste les « contradictions au sein du peuple » ‒ comme l'appelle Mao Zedong ‒ c'est-à-dire parmi les masses populaires et au sein du parti, et une méthode de renforcer simultanément la contradiction antagoniste avec l'ennemi de classe, avec la dictature des monopoles, avec l'État.
C'est un processus dialectique.
Alors que les problèmes parmi les masses doivent être résolus de manière non antagoniste, la contradiction de classe s'intensifiera au fur et à mesure que nous y parviendrons.
C'est là qu'il y a les plus gros problèmes chez nos camarades, des conceptions très simplistes de l'antagonisme et du non-antagonisme.
Il faut se mettre complètement à la place des gens si l'on veut les convaincre.
La culture du débat prolétarienne est, sur la base d'une culture du débat correcte, et d'une analyse correcte des cadres, une méthode extrêmement efficace pour gagner les gens, les mobiliser, les développer jusqu'à ce qu'ils se transforment consciemment.
La culture prolétarienne du débat dans le parti exige avant tout l'application consciente de la méthode dialectique sur la loi inhérente de la progression du mode de pensée petit-bourgeois dans le travail du parti en trois étapes :
« Selon cette loi, la progression du mode de pensée petit-bourgeois dans le travail du parti se déroule en trois étapes :
La première étape concerne l'apparition de certaines caractéristiques du mode de pensée petit-bourgeois dans la théorie et la pratique quotidiennes du travail du parti.(...)
(...) s'il y a une consolidation et une combinaison de certaines erreurs, des développements erronés, cela signifie la deuxième étape de l'avancée du mode de pensée petit-bourgeois. Le mode de pensée petit-bourgeois apparaît maintenant comme une tendance.
Si les erreurs de principe ... sont justifiées et approfondies, le mode de pensée petit-bourgeois peut devenir prédominante dans le parti. Cela concerne le passage à la troisième étape de la progression du mode de pensée petit-bourgeois : Le mode de pensée petit-bourgeois se systématise en une ligne petite-bourgeoise". (cité d'après le «supplément bleu », Rote Fahne 21/1999)
Aux différents niveaux qualitatifs de l'avancée du mode de pensée petit-bourgeois correspondent des méthodes générales et concrètes qualitativement différentes de la culture du débat prolétarienne.
A. La culture prolétarienne du débat dans la première étape :
La culture de débat prolétarienne consiste à développer démocratiquement l'initiative des membres pour réaliser de manière créative les décisions unifiés et partagés du parti. Elle vise à l'assimilation critique et autocritique et à l'application créative de la ligne afin d'éviter les erreurs.
Exemple :
Cela est expliqué dans le manuel pour les secrétaires de cellule du MLPD comme suit : « Au centre de la réunion de la cellule se trouvent la consultation, la prise de décision et le contrôle du travail quotidien systématique, en rapport avec la tâche commune de la cellule concrète. Chacun doit savoir ce qu'il a à faire ».
B. La culture de débat prolétarienne dans la deuxième étape :
Il s'agit ici de développer une critique et une autocritique de principe dans le but de stopper le mode de pensée petit-bourgeois, de corriger les erreurs de principe et de veiller à ce qu'elles ne se répètent pas. La culture prolétarienne du débat garantit l'unité fondamentale de la critique et de l'autocritique et donc l'élévation du niveau du parti.
Exemple :
Si le dogmatisme se manifeste de manière répétée chez un camarade et qu'il persiste malgré les remarques et les critiques, il faut aller au fond des choses. La culture prolétarienne du débat éduque en particulier à une autocritique de principe. À ce sujet, une lettre de Willi Dickhut dit ceci :
"Une autocritique dialectique analyse l'erreur, va au fond du problème, examine aussi bien le noyau que les phénomènes secondaires, les rapports, les contradictions, la cause et l'effet, les aspects objectif et subjectif, la situation, les propres forces et contre-forces, etc., bref, une enquête tous azimuts pour corriger rapidement et en profondeur les erreurs et prendre des dispositions pour qu'elles ne se reproduisent plus (...)
Une autocritique dialectique signifie un auto-examen pour savoir dans quelle mesure on maîtrise la méthode dialectique, car toutes les erreurs et tous les défauts sont des violations de la méthode dialectique. Plus on maîtrise la méthode dialectique, plus il est facile de reconnaître les erreurs et les défauts et de les corriger à temps ou de les empêcher de se produire". (Échange de lettres sur les questions de la théorie et de la pratique de la construction du parti, page 235/236)
C. La culture de débat prolétarienne dans la transition vers la troisième étape :
La ligne petite-bourgeoise doit être brisée, la ligne et l'organisation prolétariennes défendues et l'unité de principe du parti établie. La méthode principale est la polémique scientifique associée à des mesures administratives, allant jusqu'à l'application de l'exclusion comme sanction suprême du parti. Ces dernières doivent avant tout tenir compte de l'aspect subjectif, dans quelle mesure l'hostilité envers le parti est également développée subjectivement. Ici aussi, il faut se garder de tout schématisme.
La polémique scientifique doit démontrer de manière convaincante le caractère hostile à la classe de la ligne petite-bourgeoise, elle doit essayer de faire en sorte que la personne concernée prenne ses distances par rapport à la ligne petite-bourgeoise. Elle doit décortiquer la ligne petite-bourgeoise de toutes parts et de manière convaincante et gagner les membres à la combattre de manière indépendante, à s'approprier plus profondément la ligne du parti et à tirer des conclusions pratiques pour l'auto-changement du travail du parti.
Les semestres 7 à 10 sont consacrés en particulier à l'application consciente de la pensée systémique.
Le septième semestre s'intitule « Comment travailler de manière scientifique ».
Nous n'entendons pas par-là le travail dans un laboratoire de biologie ou chez les astronomes, mais la manière dont le camarade fait son travail dans l'entreprise et dans le syndicat, ou la manière dont la camarade travaille avec les femmes ou les camarades qui font du travail parmi les jeunes ‒ la manière dont ils travaillent tous scientifiquement.
Il faut comprendre les trois aspects d'une corrélation au travail scientifique.
Le travail scientifique comporte trois éléments principaux :
Le premier est le mode de pensée avec lequel on aborde les problèmes, le mode de pensée prolétarien que nous devons apprendre ici.
Le deuxième est un style de travail marxiste et le troisième est un état d'organisation dans lequel toutes ces choses trouvent leur condition générale et peuvent se développer.
C'est-à-dire :
Mode de pensée, style de travail, organisation du travail comme unité dialectique, comme base du travail scientifique.
Nous avons ensuite discuté de cela en cours sur les questions les plus diverses, que ce soit comment organiser une manifestation, comment construire un mouvement, comment arriver à une conception correcte, comment arriver à une analyse, comment arriver à un organe théorique ‒ toutes ces questions, qui sont encore un peu obscures pour certaines personnes, nous les enseignons et aidons les camarades à y participer eux-mêmes et à les amener sur une base scientifique.
Nous avons ensuite discuté de cela en cours sur les questions les plus diverses, que ce soit comment organiser une manifestation, comment construire un mouvement, comment arriver à une conception correcte, comment arriver à une analyse, comment arriver à un organe théorique - toutes ces questions, qui sont encore un peu obscures pour certaines personnes, nous les formons et aidons les camarades à y participer eux-mêmes et à les amener sur une base scientifique.
Le huitième semestre est consacré à l'application consciente de la méthode dialectique pour organiser l'autocontrôle du parti.
Nous l'avons développée au début de l'année 2005 afin que l'ensemble du parti puisse tirer des conclusions de principe et scientifiques de la crise de la Commission centrale de contrôle.
Nous avons donc ouvert ici une nouvelle ère de cours en dialectique : l'application consciente de la méthode dialectique au niveau de l'enseignement du mode de la pensée pour clarifier les problèmes non résolus au foyer du développement du parti.
Rien qu'en 2005, plus de 600 cadres du parti ont participé à ce cours, qui a sans aucun doute donné des impulsions essentielles pour que la CCC puisse surmonter sa crise profonde et retrouver son indépendance dans le système d'autocontrôle avec la base du parti comme force principale et dirigé par le Comité central.
Avec le contrôle et l'autocontrôle prolétariens, nous avons trouvé une méthode fondamentale qui permet au MLPD d'en finir avec le mode de pensée petit-bourgeois.
L'essence générale du contrôle et de l'autocontrôle prolétariens est identique à la critique et à l'autocritique de principe.
En même temps, le contrôle et l'autocontrôle prolétariens sont un développement de la critique et de l'autocritique de principe en tant que loi de développement du parti, car il ne se contente pas d'apprendre des erreurs commises pour qu'elles ne se répètent pas, mais son orientation vise l'avenir et la prévention des erreurs.
Le contrôle et l'autocontrôle prolétariens sont
l'application consciente de la méthode dialectique,
afin de venir à bout du mode de pensée petit-bourgeois
dans la construction du parti marxiste-léniniste,
dans le but d'éviter les erreurs et
le contrôle et l'autocontrôle forment une unité dialectique,
en mettant en avant ou l'un ou l'autre aspect.
Nous avons ensuite appliqué le contrôle et l'autocontrôle prolétariens au système d'autocontrôle du MLPD, à l'interdépendance dialectique entre le CC et la CCC dans le système d'autocontrôle, au contrôle par le bas et à l'autocontrôle des cadres.
L'essence de l'autocontrôle des cadres est une stratégie et une tactique particulières dans la lutte pour le mode de pensée, pour faire face de manière autonome au mode de pensée petit-bourgeois.
Cela comprend trois aspects essentiels en tant qu'unité dialectique :
La vigilance révolutionnaire dévoile le mode de pensée petit-bourgeois tous azimuts, en faisant coïncider le mode de pensée subjectif avec la réalité objective par un auto-examen permanent.
Pour abattre l'apparition du mode de pensée petit-bourgeois, il faut établir l'autodiscipline nécessaire, pour laquelle l'ambition prolétarienne dans la lutte contre l'ambition petite-bourgeoise est la force motrice décisive.
La critique et l'autocritique dialectiques organisent sans cesse la disposition et la capacité à l'autochangement, conformément au processus infini de développement de la lutte pour le mode de pensée.
Nous avons élaboré le 9e semestre « Le travail marxiste-léniniste auprès de la jeunesse » au début de l'année 2007.
Il a servi à résoudre scientifiquement le principal problème pratique non résolu qu'est le travail du MLPD auprès de la jeunesse.
Il fallait avant tout clarifier le fait que la réalisation de l'école de vie du mode de pensée prolétarien parmi la masse de la jeunesse exige de venir à bout de l'anti-autoritarisme moderne, ce qui ne peut être réalisé que dans un système généralisé de travail marxiste-léniniste auprès de la jeunesse.
En revanche, une ignorance face à cette application consciente de la méthode dialectique au niveau de l'enseignement de la pensée s'était développée dans le travail du parti auprès de la jeunesse.
Ce cours a été une initiative importante pour la réappropriation de la ligne politique de jeunesse au niveau de l’enseignement du mode de la pensée. Il a sans aucun doute initié une solution durable au problème du travail auprès de la jeunesse.
En tant que ligne de conduite pour le travail systématique des camarades après de la jeunesse, nous avons également représenté graphiquement dans ce cours les processus dialectiques les plus importants du travail marxiste-léniniste parmi la jeunesse en tant que tactique de masse de l'édification du parti dans le système du travail quotidien.
Avec la décision de réorganiser le MLPD en organisations à l’échelle de Land et à l’échelle de district, ce qui constituait jusqu'à présent le plus grand bouleversement de la politique des cadres et de l'organisation du MLPD depuis sa fondation, il devenait nécessaire de développer de manière créative l'interaction dialectique entre le Comité central, les directions à l’échelle de Land et de district.
Cela a été quelque peu controversé au début.
Il y avait l'idée métaphysique selon laquelle la réorganisation était un processus formel qui n'apporterait des changements que pour les camarades des niveaux intermédiaires, tandis que le Comité central pourrait surtout se décharger de tâches et que le système du travail quotidien à la base resterait inchangé.
C'est pourquoi nous avons élaboré des séminaires de formation sous la direction directe de la direction politique du CC, afin d'apprendre l'activité de direction à l’échelle de Land sur la base du mode de pensée prolétarien.
Nous avons découvert que le développement du MLPD vers un parti des masses populaires est lié au perfectionnement du travail quotidien marxiste-léniniste en tant que système.
Ce séminaire sur le « système du travail quotidien marxiste-léniniste », nous l'organisons maintenant aussi comme 10e semestre de notre série de cours dans l'ensemble de l'organisation.
Le système du travail quotidien garantit que dans le travail de parti quotidien du MLPD, tous les cinq aspects fondamentaux de la construction du parti sont réalisés dans leur unité dialectique.
Dans ce cours, nous avons mis en évidence les interactions dialectiques les plus importantes dont nous devons tenir compte dans le système du travail quotidien.
Dans ce cours, nous appliquons cela à la dialectique de la construction systématique du parti et de la promotion de l'auto-organisation des masses, au travail dans les entreprises et les syndicats, le travail dans les quartiers résidentiels et à leur interdépendance dialectique, au travail auprès des jeunes, au travail d'appareil et au travail financier dans le contexte de la lutte contre le légalisme naïf et aussi au système d'autocontrôle du parti, qui est le garant du travail quotidien marxiste-léniniste sur la base du mode de pensée prolétarien.
Voilà pour la présentation de cette série de cours en dialectique et de leur structure.
Merci beaucoup.
1 VR = Voie révolutionnaire [Revolutionärer Weg], organe théorique du MLPD